Anciennes Maisons d'Ouvriers
et Contremaîtres
On a souvent critiqué ces petits logements ouvriers.
Effectivement, ils ne comportaient généralement pas d'installations sanitaires
indispensables à un certain confort. De plus, leur situation répondait à la
volonté des patrons d'usines du XIX' siècle d'avoir les ouvriers à portée de la
main pour mieux maîtriser toute rébellion naissante. La proximité immédiate de
l'usine rendait ces habitations très sales, d'autant plus qu'Athus elles
étaient construites sur le chemin des vents dominants. Poussières et bruits
transformaient vite les habitations en lieux malsains, si ce n'est insalubres.
Ces logements nous paraissent petits
: deux pièces par niveau, c'est peu. Or,
au début de leur occupation, chaque maison comportait deux logements, une
entrée donnant sur la rue, l'autre du côté du jardin. On comprend mieux
maintenant les critiques de certains au sujet des maisons ouvrières. Cependant,
maintenant que l'usine ne crache plus ses fumées dans le ciel Athusien, il
serait temps de redonner un air de jeunesse et de propreté à ces maisons dont
l'architecture simple mais agréable ne pourrait que s'embellir de la proximité
d'un peu de végétation. Les maisons de la rue de la Chiers gardent le même type
de plan : 2 pièces au rez-de-chaussée, à l'étage et dans les combles. Les caves
ont été aménagées en pièces habitables, intégrant ainsi des appareils sanitaires
et
de commodités qui, au moment de la construction de ces habitations, étaient
absents, soit relégués en bout de jardin. La cuisine-cave est un phénomène
courant à Athus car elle est une solution évidente au problème de dénivellation
du terrain. Dans la rue des Usines et la rue John Cockerill se trouvent encore
des maisons construites par l'usine. Elles étaient destinées aux ingénieurs et
aux contremaitres. Elles sont plus spacieuses et plus cossues Cependant, avant
que leurs occupants n'aient effectué des transformations, elles ne comportaient
pas pour autant les appareils sanitaires nécessaires aujourd'hui à un minimum
de confort. Les pièces étaient plus vastes ; un sas ou un couloir les séparait
de la porte d'entrée. Ces grosses maisons correspondaient déjà moins à
l'architecture régionale. Elles voulaient peut-être répondre aux exigences de
l'un ou l'autre ingénieur "venu de la ville"
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